Interview: Morgane Pajot - La Quintessence du souffle

J’ai cru voir que tu t’étais lancé dans des démarches éditoriales pour ton roman. Aurais-tu des conseils à donner sur comment recevoir un refus d’une maison d’édition ? Est-ce que tu vois les refus comme un échec ou plutôt une manière de rebondir ? Est-ce que tu as déjà retravaillé des choses sur ton roman en fonction des retours que tu as pu avoir ?

Ah les soumissions…

Si le refus est argumenté, c’est un moyen d’apprentissage énorme. Certes, il faut le digérer, ça prend du temps, mais il vaut mieux que les remarques arrivent avant la publication que dans un commentaire à une étoile sur un site de critique !

Sauf que… encore faut-il recevoir ces retours.

Le plus dur au final, ce ne sont pas les refus en eux même. Ce sont les « ghostages » des maisons d’édition. J’ai reçu un tiers de refus sur toutes mes soumissions. C’est assez horrible de vivre dans cette attente perpétuelle, car même quand les statistiques nous disent qu’on a peu de chance d’être publié, il reste toujours au fond une étincelle d’espoir tant qu’on n’a pas reçu ce non. Bon, au bout de deux ans, elle ne brille plus. Sauf que deux ans, c’est long.

J’ai eu la chance d’avoir un retour d’une autrice multi-publiée sur mon texte. J’ai fait d’énormes corrections l’an dernier en été pour le restructurer. Depuis, je ne l’ai plus touché. J’ai également eu des pistes pour l’améliorer suite au retour d’une soumission (mais j’avoue que je ne sais pas comment les appliquer, c’est une autre histoire, je verrai le moment venu). J’attends encore un dernier retour d’une maison d’édition dans laquelle j’avais passé la première étape de sélection. Je sais que mon texte a encore besoin d’être travaillé, mais j’avoue qu’après tout ce temps (et mes dizaines de corrections), je n’ai plus trop d’idées sur comment faire. Si les derniers retours sont négatifs, je l’enverrai en correction éditoriale et puis j’aviserai sur la suite à donner. Il arrive un moment où il est primordial de se confronter à des avis, que ce soit des bétalecteurs dans un premier temps, puis des éditeurs / correcteurs dans un second temps, pour avancer, malgré toutes les douleurs que cela peut engendrer. C’est absolument nécessaire. Et je sais que maintenant, mon texte a besoin d’une correction éditoriale.

Je dirai donc que le plus important est : ne pas abandonner. Même si le tunnel est long, très long, insupportablement long, il faut ...